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La science ouverte en France : chiffres et état des lieux de l'open access

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    « La science ouverte est la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique », explique le deuxième Plan national de la science ouverte. (Tierney / AdobeStock)
  • La science ouverte (open access) entend favoriser la diffusion des publications et des données de la recherche. Elle est donc confrontée aux logiques propres au monde de l’édition scientifique et aux bases de données fermées. Son enjeu principal est de favoriser le travail des chercheurs et l’apprentissage des étudiants. Aux manettes, entre autres, les bibliothécaires des établissements universitaires. Via l’accès chez les éditeurs ou en archive ouverte, il leur revient de se poser en interface vers la connaissance scientifique, de travailler au bénéfice des chercheurs et des étudiants. Voici un état des lieux de la science ouverte, incluant la question du logiciel libre

    Temps de lecture : 8 minutes

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    Sommaire du dossier sur la science ouverte :


    science-ouverte-franceLa moitié des publications scientifiques françaises en accès ouvert

    L’information n’a pas fait la une des journaux, mais elle a ravi les partisans de la science ouverte. Au mois de janvier 2021, le Baromètre français de la science ouverte (BSO) publiait un chiffre révélant que plus de la moitié des publications scientifiques françaises sont désormais en accès ouvert : 56 % de la production de 2019 (mesurée en 2020), soit l’équivalent de 87 000 publications.

    « Pour la première fois, le taux d’ouverture des publications de la dernière année dépasse celui des autres, ce qui témoigne de délais plus courts dans la mise à disposition en accès ouvert, quelle que soit la modalité d’ouverture », se réjouit le comité Ouvrir la science.

    En 2018, le nombre de publications scientifiques françaises en accès ouvert s’élevait à 74 996 soit 49 % des 155 000 publications recensées.

    Les promoteurs de la science ouverte ont donc toutes les raisons de se réjouir. Pour autant, il convient de prendre en compte certaines disparités car toutes les disciplines ne sont pas logées à la même enseigne. Avec un taux de 74,9 %, les mathématiques sont en tête de l’accès ouvert principalement en archives ouvertes, devant la biologie fondamentale (69 %). Avec 44,9 %, les sciences humaines ne bénéficient pas encore du même engouement pour l’accès ouvert. Pour Ouvrir la science, « ces différences ne doivent pas occulter le fait que la hausse du taux d’ouverture est constatée dans toutes les disciplines, en dépit d’une disparité encore forte ».

    > Lire aussi : 56 % de publications scientifiques françaises sont en accès ouvert

    Définition de la science ouverte

    Un rappel de définition s’impose car la science ouverte ne se limite pas aux taux d’ouverture des publications académiques :

    « La science ouverte est la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique », explique le deuxième Plan national de la science ouverte ; « elle permet à la recherche financée sur fonds publics de conserver la maîtrise des résultats qu’elle produit. Elle induit une démocratisation de l’accès aux savoirs, utile à l’enseignement, à la formation, à l’économie, aux politiques publiques, aux citoyens et à la société dans son ensemble ».

    En creux, on peut bien entendu y lire une critique à peine voilée des éditeurs scientifiques et de leur voracité…

    Au ministère de l’Enseignement supérieur, on souhaite d’ailleurs « réduire l’influence du facteur d’impact des revues, en commençant par supprimer toutes les références à cet indicateur et au H-index dans les textes d’appels à projets et les formulaires de candidature ».

    > Lire aussi : Data librarian et services à la recherche en bibliothèque universitaire : missions et compétences

    45 millions d'euros pour le Plan national de la science ouverte

    Doté d’une enveloppe budgétaire de 45 millions d’euros sur trois ans (2021-2024), ce Plan national s’inscrit dans la logique de la loi pour une République numérique de 2016 qui comportait un volet consacré à l’ouverture des données et des connaissances.Cinq ans plus tard, son ambition a été revue à la haus....
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    La science ouverte entend favoriser la diffusion des publications et des données de la recherche. Elle est donc confrontée aux logiques propres au monde de l’édition scientifique et aux bases de données fermées. Son enjeu principal est de favoriser le travail des chercheurs et l’apprentissage des étudiants.
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